29-09-2019 20:39 - Sénégal : Khalifa Sall gracié par Macky Sall, l’ancien maire de Dakar bientôt libre
Khalifa Sall sera bientôt libre. Macky Sall a accordé une « remise totale des peines principales » à l’ancien maire de Dakar et deux de ses co-accusés, selon un décret signé de la main du président sénégalais. Cette grâce ne concerne que la peine de prison, à l’exclusion des peines d’amendes infligées à l’ancien édile et ses co-accusés, a précisé à Jeune Afrique une source à la présidence.
Khalifa Sall, qui est incarcéré depuis mars 2017, avait été condamné à 5 ans d’emprisonnement et 5 millions de fracs CFA d’amende, le 30 mars 2018 pour « faux et usage de faux » et « escroquerie pourtant sur les deniers publics ». Une peine confirmée en appel le 30 août de la même année.
« Geste d’apaisement »
« La grâce de Khalifa Sall, de même que les gestes que le président a eu envers Abdoulaye Wade lors de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane, intervient dans un cadre global de décrispation, au travers du dialogue politique« , a précisé à Jeune Afrique Abdou Latif Coulibaly, porte-parole de la présidence, évoquant la poignée de main entre le président sénégalais et son prédécesseur, vendredi en marge de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle grande mosquée mouride au coeur de Dakar.
« Macky Sall l’avait appelé de ses vœux après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle en février dernier et a décidé de multiplier les gestes d’apaisement », ajoute Abdou Latif Coulibaly.
L’ancien maire de Dakar – dont le mandat a été révoqué le 31 août 2018 – avait été condamné dans le cadre de l’affaire dite « de la caisse d’avance » de la mairie de la capitale sénégalaise, au terme d’une féroce bataille judiciaire.
Le décret portant remise de peine, daté de ce dimanche 29 septembre, concerne également Mbaye Touré, directeur administratif et financier de la Ville de Dakar et principal co-accusé de Khalifa Sall dans le dossier, et Yaya Bodian, comptable de la Ville de Dakar, qui avaient tous deux été condamnés à 5 ans d’emprisonnement et 5 millions de francs CFA d’amende.
Le décret précise que c’est le ministre de la Justice – Malick Sall – qui devra mettre en oeuvre cette décision présidentielle.
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