Actu-Mag.fr - Ce qui se passe en Mauritanie n’est peut-être pas encore la grande révolution tant attendue après dix ans d’autocratie, mais c’est déjà un motif d’espoir.
En cinq mois, le nouveau président Mohamed Ould Ghazouani a posé les fondations d’un changement démocratique, à travers une série de mesures. Celles-ci ont l’avantage de favoriser un climat politique apaisé.
Ghazouani force le respect de l’opposition
En Mauritanie, on note avec satisfaction le retour à un climat politique plus apaisé, cinq mois après l’élection de Mohamed Ould Ghazouani à la tête de l’Etat. L’opposition, marginalisée sous le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, reprend à nouveau son rôle d’aiguillon de la démocratie.
Dès septembre, le chef de l’Etat mauritanien a lancé un dialogue national avec les partis de la majorité, puis de l’opposition. Les principaux leaders ont eu droit, à tour de rôle, à une audience au palais présidentiel. Une première depuis plus de dix ans.
Cette marque de considération fut unanimement saluée par les opposants, parmi lesquels le député Biram Dah Abeid, leader du mouvement anti-esclavagiste IRA. Tous considèrent que le chef de l’Etat fait preuve d’ouverture, de sagesse et de volonté. Ghazouani force tellement le respect qu’à Nouakchott on se demande, par ironie, s’il existe encore des opposants.
Les médias publics déverrouillés
Autre fait majeur, le président Ghazouani a décidé de l’ouverture des médias publics aux opposants, en particulier ceux qui étaient ses concurrents lors de la dernière élection présidentielle. C’est une mesure qui va propulser davantage le processus démocratique car promouvant la liberté d’expression. Elle préfigure surtout une nouvelle ère pour la Mauritanie, si ce n’est une rupture douce avec l’ancien système.
Il faut également mettre à l’actif du nouveau pouvoir, la libération de prisonniers d’opinion dont les 9 militants de l’opposition de Lexeiba, et la réhabilitation du citoyen Mohamedou Ould Salahi en lui permettant de disposer d’un passeport mauritanien après de nombreuses années de privations. Il y a en outre l’invitation des dirigeants de l’opposition à assister au festival des villes anciennes tenu dans la ville historique de Chinguitti.
Ghazouani doit permettre aux exilés de rentrer
Malgré ces avancées démocratiques majeures, les attentes sont encore nombreuses quant à la transition démocratique. L’opposition réclame notamment l’abandon des poursuites contre les leaders politiques exilés.
Ce sont notamment Moustapha Limam Chavi et Mohamed Ould Bouamatou, un entrepreneur philanthrope, fondateur de la clinique ophtalmologique qui porte son nom et à l’origine de la fondation pour l’égalité des chances en Afrique. Selon des sources crédibles, Ghazouani pourrait bientôt décider de la levée des poursuites contre eux et favoriser leur retour au pays. Ce sera un geste de plus pour la décrispation du climat politique en Mauritanie.
En cinq mois, le nouveau président Mohamed Ould Ghazouani a posé les fondations d’un changement démocratique, à travers une série de mesures. Celles-ci ont l’avantage de favoriser un climat politique apaisé.
Ghazouani force le respect de l’opposition
En Mauritanie, on note avec satisfaction le retour à un climat politique plus apaisé, cinq mois après l’élection de Mohamed Ould Ghazouani à la tête de l’Etat. L’opposition, marginalisée sous le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, reprend à nouveau son rôle d’aiguillon de la démocratie.
Dès septembre, le chef de l’Etat mauritanien a lancé un dialogue national avec les partis de la majorité, puis de l’opposition. Les principaux leaders ont eu droit, à tour de rôle, à une audience au palais présidentiel. Une première depuis plus de dix ans.
Cette marque de considération fut unanimement saluée par les opposants, parmi lesquels le député Biram Dah Abeid, leader du mouvement anti-esclavagiste IRA. Tous considèrent que le chef de l’Etat fait preuve d’ouverture, de sagesse et de volonté. Ghazouani force tellement le respect qu’à Nouakchott on se demande, par ironie, s’il existe encore des opposants.
Les médias publics déverrouillés
Autre fait majeur, le président Ghazouani a décidé de l’ouverture des médias publics aux opposants, en particulier ceux qui étaient ses concurrents lors de la dernière élection présidentielle. C’est une mesure qui va propulser davantage le processus démocratique car promouvant la liberté d’expression. Elle préfigure surtout une nouvelle ère pour la Mauritanie, si ce n’est une rupture douce avec l’ancien système.
Il faut également mettre à l’actif du nouveau pouvoir, la libération de prisonniers d’opinion dont les 9 militants de l’opposition de Lexeiba, et la réhabilitation du citoyen Mohamedou Ould Salahi en lui permettant de disposer d’un passeport mauritanien après de nombreuses années de privations. Il y a en outre l’invitation des dirigeants de l’opposition à assister au festival des villes anciennes tenu dans la ville historique de Chinguitti.
Ghazouani doit permettre aux exilés de rentrer
Malgré ces avancées démocratiques majeures, les attentes sont encore nombreuses quant à la transition démocratique. L’opposition réclame notamment l’abandon des poursuites contre les leaders politiques exilés.
Ce sont notamment Moustapha Limam Chavi et Mohamed Ould Bouamatou, un entrepreneur philanthrope, fondateur de la clinique ophtalmologique qui porte son nom et à l’origine de la fondation pour l’égalité des chances en Afrique. Selon des sources crédibles, Ghazouani pourrait bientôt décider de la levée des poursuites contre eux et favoriser leur retour au pays. Ce sera un geste de plus pour la décrispation du climat politique en Mauritanie.
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