Le360 Afrique - La Mauritanie poursuit son déconfinement en dépit d'une explosion des cas de Covid-19. Les prières collectives du vendredi sont autorisées après trois mois de suspension, et les cafés et restaurants ont été autorisés à rouvrir sous certaines conditions.
Le gouvernement a annoncé hier, mercredi 24 juin 2020, l’autorisation de la reprise des prières collectives du vendredi, suspendues depuis trois mois, pour freiner la propagation du virus.
La levée de la suspension de la prière collective du vendredi «fait suite à une évaluation de la situation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) en concertation avec les autorités sanitaires et un grand nombre de membres de l’Association des Uléma de Mauritanie».
Cependant, cette décision gouvernementale «souligne la nécessité pour les imams des mosquées de veiller à l’application des mesures préventives: notamment la distanciation physique, le port de masques ou de turbans, le retrait des tapis et le respect de la capacité d’accueil des lieux de culte.
En outre, il est demandé aux imams de s’engager auprès des services régionaux du Ministère des Affaires Islamiques, ou de l’autorité civile ou militaire la plus proche, de recommander aux fidèles de suivre les mesures de précaution nécessaires».
La poursuite de l’élan général de déconfinement se traduit également par la réouverture des restaurants et des cafés, dont les salles et terrasses, qui pourront désormais accueillir des clients, dans le respect de certaines conditions, notamment celui des gestes barrières ( soit le port obligatoire du masque et la distanciation sociale).
Ces établissements avaient été autorisés à ouvrir leurs portes en se limitant strictement à vendre des plats à emporter.
La Mauritanie compte, à la date du mercredi 24 juin 2020, 3.519 cas confirmés de coronavirus (Covid-19), 116 décès (avec un taux de létalité au-dessus de la moyenne africaine et des pays voisins) et 1.074 guérisons.
Ces chiffres révèlent une explosion des contaminations et des cas graves, aboutissant à des pertes en vies humaines.
Une situation avec laquelle les Mauritaniens devront s'accommoder et apprendre à vivre avec le virus, dans le respect des gestes barrières.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
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