Le ballet des hommes d’affaires supposés proches de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz se poursuit devant la police économique.
Après le menu fretin, c’est au tour de Mohamed Abdallahi ould Yaha, considéré comme le gros poisson de la dernière décennie, de venir faire face aux enquêteurs. Confronté aux limiers de la police économique, l’intéressé a nié toute relation économique ou financière avec l’ancien président.
Reste à savoir si les liens réels ou supposés entre Ould Laha et la société chinoise Poly Hong Dong Fisheries, sont avérés. Quid aussi de ses liens avec Kinross, Total, Kosmos Energy ?
Dans ce long dossier judiciaire qui concerne le diagnostic de l’ère Mohamed Abdel Aziz, la Mauritanie s’est attachée une armada de 60 avocats locaux (un record africain et arabe) et trois cabinets de premier rang, à savoir la firme britannique Taylor Wessing en charge des aspects juridiques et de la procédure, la tunisienne Matine Consulting pour les audits, et Gibraltar Advisory pour les Infrastructures.
A ce jour, le plus gros résultat obtenu semble être la révision du contrat de concession liant le pays à la firme Arise, les deux parties s’étant entendues sur un raccourcissement de la durée de la concession et un supplément à verser par Arise à l’Etat mauritanien.
Selon les informations, il est plus que probable, au terme de ce rabotage, que le fonds français Meridiam reprenne le rôle de chef de file du consortium en lieu et place de Arise. Le dossier a bénéficié d’un coup de pouce du président Emmanuel Macron qui avait interpellé directement le président Ghazouani lors de son passage à Nouakchott en marge du dernier sommet du G5.
Par Mohamed Ould Mamy, Nouakchott
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