Le Calame - L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz ne serait demandeur d’une quelconque médiation avec son successeur et ami de quarante ans, Ould Ghazwani.
C’est ce qu’a affirmé sur sa page FB, ce jeudi 22 octobre, Mohamed Djibril, ex directeur de cabinet au premier ministère et ancien ministre sous Ould Abdel Aziz. Cette réaction intervient au lendemain de l’audience que le président Ghazwani a accordée à l’ancien ministre des affaires étrangères et des mauritaniens de l’extérieur, Isselkou Ould Ahmed Izidbih.
Selon différents organes de presse et les réseaux sociaux, l’ex MAEC s’est rendu au palais porteur d’une offre de médiation entre les deux amis de quarante ans, en conflit ouvert depuis la querelle autour du contrôle de l’UPR, principal parti de la majorité présidentielle, entre novembre et décembre derniers. Une tension que la création d’une commission d’enquête parlementaire autour de la gestion de l’ex-président est venue exacerber.
Ould Abdel Aziz a été à plusieurs reprises convoqué et même gardé à vue pendant près d’une semaine par les limiers de la police économique. Pour lui et ses proches, les procédures enclenchées à encontre sont nulles et de nul effet ; seule la Haute Cour de Justice pourrait l’auditionner selon l’article 93 de la Constitution, ceci pour haute trahison.
Depuis qu’il est sorti du palais, l’ex ministre des affaires étrangères n’a fait aucune déclaration sur les supputations autour de son audience avec le marabout président alors qu’il était prompt à réagir sur sa page FB, ce qui a amené certains à suspecter un rapprochement avec le nouveau maître du palais.
L’homme avait démissionné de son nouveau poste d’ambassadeur en Italie qu’il s’apprêtait à rejoindre quand son nom est paru dans la longue liste des personnes épinglées par le rapport de la commission d’enquête parlementaire (CEP). Il a préférer laver ce qui représente pour lui un « affront » que d’aller se la couler douce en Italie.
La sortie d’Ould Djibril pour démentir les différentes rumeurs sur une éventuelle médiation entrerait- elle dans des manœuvres de repositionnement autours des proches de l’ex président dont le cercle se réduit fortement ? Une hypothèse que certains observateurs n’excluent pas.
Ould Izidbih, Ould Djibril et Ould Mohamed Khouna sont restés fidèles à l’ancien président alors que d’autres grands opportunistes et laudateurs qui juraient par celui-ci et qui le poussaient à parjurer ont très vite changé de veste. La politique du ventre quand tu nous tiens !
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