Senalioune - Le pôle d’enquête chargé des crimes économiques et financiers n’arrive toujours pas, après des semaines d’audition, à arracher d’informations précieuses de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, quant aux accusations portées contre lui.
Face à 90 questions qui lui ont été adressées d’affilée, le lundi 26 avril courant, en présence de son collectif de défense, l’ex homme fort de Nouakchott, a opposé de nouveau l’épée de silence qu’est l’article 93 de la Constitution.
Et se prévalant, semble-t-il, d’une confiance en soi et d’une force devant les limiers anti-corruption, Ould Abdel Aziz, décida, une fois l’audience levée, de présenter aux enquêteurs, sa vision sur certains aspects soulevés pendant la séance de l’interrogatoire infructueux.
Il a évoqué notamment certains marchés publics relevant de son magistère, ont rapporté ces avocats, selon lesquels, leur client pourrait apporter des réponses au cours d’interrogatoires ultérieurs, afin qu’ils soient inclus dans le volumineux dossier d’accusation de plus de 5000 pages.
Ould Abdel Aziz et son collectif de défense restent attachés à leur interprétation de l’énonce de l’article 93 de la Constitution.
Ce dernier confère une immunité pleine et entière au président de la République, pour tout acte accompli dans l’exercice de ses fonctions, sauf pour haute trahison.
L’ancien président ne peut être jugé, que par la Haute Cour de Justice (HCJ), dit l’article susmentionné.
Le parquet général a inculpé l’ex Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz et un certain nombre de hauts fonctionnaires sous son magistère, dont les deux anciens Premiers ministres, Yahya Ould Hademine et Mohamed Salem Ould Bechir, de corruption.
Par Mohamed Mohamed Lemine
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