Le Calame - Plus de 3 mois après le placement en détention préventive de Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la République, pour un chapelet d’infractions liées à sa décennie de gouvernance, ses avocats continuent à dénoncer « une procédure à caractère politique, conduite en violation de toutes les règles du droit interne et des conventions internationales ».
Maîtres Taleb Khiyar, Mohameden Ichidou, Bah MBareck et tous leurs collègues membres du collectif de défense, ont à nouveau rappelé leur indignation au sujet du traitement de cette affaire, lundi en fin d’après-midi, au cours d’une rencontre avec la presse.
Les robes noires ont exposé « certaines des violations graves dont est victime l’ancien chef de l’Etat à travers des atteintes aux lois et à la constitution, charte de la nation, qui organise les rapports entre les différents pouvoirs d’Etat ».
En effet, dans le traitement de cette affaire, la loi fondamentale subit des entorses « dans ses articles 45 à 77, par l’octroi de prérogatives que s’est arrogée l’assemblée nationale, au mépris de son mandat de représentant du peuple, par la mise en place d’une commission d’enquête sous l’injonction de chapelles politiques, en vue de monter de toutes pièces, un dossier afin d’étayer des accusations infondées à l’égard de l’ancien président de la République ».
Au cours de cette sortie médiatique, les conseils de l’ancien président ont également visé la violation de nombreuses autres dispositions de la loi fondamentale liées « au droit de propriété et à l’indépendance des magistrats ».
Mohamed Abdel Aziz est poursuivi pour « corruption » et diverses autres infractions liées à ses années de gouvernance, sur la base d’un rapport établi par une Commission d’Enquête Parlementaire(CEP) transmis à la justice. Ce document dénonce l’irrégularité de l’attribution de 109 marchés publics et la gestion d’autres secteurs de l’économie.
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