L'Authentique - L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz est dans un mauvais état de santé et doit être évacué à l’étranger pour des soins médicaux d’urgence !
L’alerte survenue mercredi dernier, est de son Pôle d’avocats.En novembre dernier, le Pôle des avocats de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz avait publié un communiqué informant l’opinion publique de la détérioration de la santé de son client et demandant aux Autorités publiques de l’autoriser à « se faire soigner à l’extérieur du pays, dans les plus brefs délais ».
Mercredi dernier, c’est un communiqué identique qui a été rendu public par ce même Pôle d’avocats. Lors du premier malaise qu’il avait ressenti, l’ex-président avait rapidement été pris en charge par les Autorités publiques qui avaient jugé « le sujet assez sérieux ».
Il avait alors été admis en soins à l’hôpital militaire puis au Centre national de cardiologie où il subira, avec succès, deux opérations chirurgicales. Au terme de son hospitalisation, il fut autorisé à quitter l’école de police où il était détenu, pour rentrer chez lui ; ses avocats ayant alors réclamé, en vain, sa remise en liberté.
Sa période de contrôle judiciaire expirant le 11 mars dernier, il fut, de nouveau, assigné à résidence surveillée pour six nouveaux mois, sur décision du juge chargée de l’enquête.
OuldAbdel Aziz, est-il réellement souffrant ? A-t-il besoin d’une évacuation d’urgence à l’étranger ?...Telles sont certainement les questions que se pose le Pouvoir de Nouakchott, qui ne s’est pas précipité à réagir à l’appel du Pôle d’avocats. En effet, 48 Heures après ce S.O.S, aucune mesure exceptionnelle n’avait encore été annoncée pour la prise en charge de l’ex-président, même si aux dernières nouvelles, des membres de sa famille ont estimé que sa situation sanitaire est « inquiétante mais stable » et dans la foulée, ont dit « craindre sa liquidation physique » par le régime qui a « échoué dans ses tentatives de le liquider politiquement ».
Pour nombre d’observateurs, le cas « Ould Abdel Aziz » constitue une véritable épine au pied du régime en place. Faut-il le garder en prison jusqu’à la tenue de son jugement, avec le risque que sa situation sanitaire se dégrade pour se diriger éventuellement vers le pire. Et là, le régime serait pris pour responsable de tout ce qui se produirait ! Doit-on au contraire lui permettre de quitter le pays pour des soins à l’étranger ? Ce qui lui permettrait de se refaire et surtout de mieux préparer son retour au pays, lui qui tient toujours, avec force, à revenir au Pouvoir !
Faut-il souligner qu’il y a une année, jour pour jour que Ould Abdel Aziz a été inculpé de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice. Il a été placé en détention en juin dans une prison à l’école de Police de Nouakchott pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public.
La justice avait été saisie du rapport d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics pendant les plus de dix années de pouvoir ; des accusations qu’il a niées en bloc par l’accusé.
MOM
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