29-05-2023 22:11 - Procès de la décennie : l’ancien président interrogé sur le marché du projet de la ligne électrique haute tension Nouakchott-Nouadhibou
Sahara Médias - Le pool des avocats de la défense des personnes accusées dans le dossier de la décennie, lors de la séance du lundi, du tribunal chargé des crimes économiques, a demandé l’octroi de la liberté provisoire aux accusés, avec à leur tête l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz.
L’avocat Sidi O. Mohamed Vall, membre du collectif de la défense a déclaré avoir reçu des informations selon lesquelles le président du tribunal va effectuer le pèlerinage cette année, demandant que les accusés puissent bénéficier d’une liberté provisoire pendant cette période où le procès sera suspendu, une proposition dira le président de la cour que celle-ci examinera ce lundi.
Se poursuivra ensuite l’audition de l’ancien président par les avocats de la partie civile que ne reconnait pas cependant l’ancien président, malgré l’insistance du bâtonnier de l’ordre des avocats, Brahim O. Ebety, qui considère que ceux-ci sont partie intégrante du tribunal tout comme le sont l’accusation et la défense.
L’avocat Yarba O. Mohamed Saleh, membre du pool de la partie civile a interrogé l’ancien président, insistant notamment sur le marché de la ligne électrique haute-tension entre Nouakchott et Nouadhibou qui est passé d’un financement saoudien à un financement et une exécution indiens.
Ould Mohamed Saleh a rappelé que l’ancien président, en réponse aux questions du tribunal, avait loué l’accord de financement signé avec la banque indienne (110 millions de dollars), meilleur a-t-il dit que l’accord initial avec le fonds saoudien de développement (145 millions de dollars).
L’avocat exhibera devant le tribunal un document qui révèle que le taux d’intérêt appliqué à l’accord avec la société indienne est de 14% et un délai de grâce de seulement quatre ans alors que le taux prévu sur l’accord avec le FSD est de 1% seulement, un délai de grâce de 15 ans et un remboursement sur 30 ans.
Devant le refus de l’ancien président de répondre aux questions des avocats de la partie civile, ould Mohamed Saleh a poursuivi en ajoutant que l’ancien ministre, Mohamed O. Abdel Vetah, dans des déclarations antérieures avait dit qu’il avait été convoqué à la présidence pour trouver devant lui une équipe de la société indienne Kalbatra.
L’avocat s’est alors interrogé comment des responsables de la société indienne ont pu contourner toutes les directions publiques et accéder à la présidence de la république, avant de se demander quelles relations lient ould Abdel Aziz aux investisseurs indiens et comment expliquer les remontrances qui leur ont été faites à la présidence en présence d’ould Abdel Vetah.
Ould Mohamed Saleh s’est également intéressé à un autre sujet, relatif à l’origine de la fortune de l’ancien président qui serait, selon celui-là, les reliquats de ses précédentes campagnes électorales, lui rappelant que la loi de 2006 relative aux campagnes électorales stipule que les reliquats des campagnes électorales doivent être obligatoirement remis à une association caritatives d’intérêt public ou à un parti politique reconnu par le ministère de l’intérieur, un document que l’avocat remettra au tribunal.
L’ancien président refusera toujours de répondre aux questions de l’avocat ould Mohamed Saleh, avant qu’intervienne une controverse autour de la légitimité de la présence de cette partie au procès, et que s’en suivent de longues plaidoiries présentées en la matière par l’avocat YarbaOuld Mohamed Saleh et l’avocat Mohameden Ould Ichidou qui préside le pool de la défense.
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