25-07-2023 00:59 - Procès de la décennie : l’interrogatoire de l’ancien premier ministre axé essentiellement sur la fusion entre l’ENER et ATTM

 

Procès de la décennie : l’interrogatoire de l’ancien premier ministre axé essentiellement sur la fusion entre l’ENER et ATTM

Sahara Médias - Le tribunal correctionnel spécialisé dans la lutte contre la corruption a poursuivi ce lundi l’interrogatoire de l’ancien Premier ministre Mohamed Salem Ould Béchir, dominé par le dossier de la fusion de la société entre « ATTM » avec « ENER ».

Ould Béchir était auditionné en sa qualité d’ancien directeur général de la société nationale industrielle et minière (SNIM).

Dans ses réponses ould Béchir a dit qu’il n’était pas un expert financier, ni un comptable ni un juriste mais qu’il avait pris la précaution de s’entourer des compétences nécessaires dans ce domaine, dont notamment l’un des directeurs financiers de la SNIM qui a remplis cette mission pendant plusieurs années.

L’ancien premier ministre a précisé que la société ENER avait été créée avec un capital initial de 650 millions MRO et qu’à sa fusion avec la société ATTM ses créances étaient de 6 milliards d’ouguiya, « une problématique a-t-il dit qui n’avait pas été discutée ».

La prise en compte par la SNIM des créances de l’ENER « avait été décidée en conseil d’administration et je n’ai jamais dit que ces créances avaient été prises en considération, car nous à la SNIM nous considérons que nous avons affaire à un état ».

Cette question de fusion avait été récurrente, notamment de la part de la défense de la partie civile quand bien même son intention, selon l’avocat Yarba O. Mohamed Saleh, « n’était pas d’indisposer mais de faire ressortir la vérité ».

Ould Béchir a affirmé qu’il n’avait jamais reçu d’ordre pour fusionner les deux entités mais qu’il avait œuvré à défendre les intérêts de la société ATTM.

Ould Béchir a encore dit, lors de cette séance dont ont été exclues certaines personnes présentes dans la salle pour avoir applaudi à l’une de ses interventions, a révélé qu’il avait découvert dans les documents l’existence d’un montant d’un milliard 800 millions offert à la banque se demandant s’ils se souviennent de cela ou non.

Ould Béchir qui fut l’un des premiers ministres de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz, avait été directeur général de la SNIM, et directeur général de la société nationale d’électricité (SOMELEC).

La partie civile a évoqué un autre sujet relatif au marché de l’éclairage public à Nouakchott, offert dans un premier temps à une société espagnole puis retiré ensuite au profit d’une société chinoise, une question qui lui a été posée en sa qualité d’ancien directeur général de la SOMELEC.

Il avait également été interrogé sur l’éclairage public sur la route de l’aéroport alors qu’il était ministre du pétrole, de l’énergie et des mines.

Ould Béchir dira que les prérogatives de ce marché ont été données à la SOMELEC qui était chargée de l’exécuter.

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