NDB CHETARY: enquête, le contrôle ne cible pas les ressortissants d'un pays

 


Une enquête récente a démontré que les contrôles effectués par la police en Mauritanie ne ciblent pas spécifiquement les ressortissants d'un pays plutôt qu'un autre. Ces contrôles sont mis en place suite à l'établissement de points d'entrée obligatoires sur le territoire mauritanien, s'étendant de Gourye à Néma. Cette mesure vise à contrôler et identifier chaque personne entrant et sortant du pays.
L'objectif principal de cette initiative est de renforcer la sécurité et d'assurer un suivi précis des mouvements de population à l'intérieur et à l'extérieur de la Mauritanie. Les autorités cherchent à travers ce dispositif à mieux appréhender les flux migratoires et à prévenir d'éventuelles menaces à la sécurité nationale. Cette politique d'ouverture contrôlée s'inscrit dans une volonté de gérer de manière efficace les frontières du pays.
En Mauritanie, certains migrants empruntent des voies non officielles pour rentrer au pays, contournant les points d'entrée autorisés par les autorités, comme les entrées du Fouta. Cette situation complexifie l'obtention de la carte de séjour. 
La délivrance de ce document est soumise à des conditions précises : l'entrée sur le territoire doit se faire par les passages obligatoires et autorisés, le demandeur doit posséder un contrat de travail valide, présenter un acte notarié de prise en charge par un citoyen mauritanien, et avoir séjourné au moins 90 jours sur le territoire. Le non-respect de ces critères, notamment en ce qui concerne le passage par des voies non autorisées, constitue un obstacle majeur à l'obtention de la carte de séjour. Les autorités mauritaniennes insistent sur la nécessité de respecter les procédures légales d'entrée pour garantir la régularisation du séjour des migrants.
En 2022, la Mauritanie a offert aux migrants résidents la possibilité d'obtenir une carte de séjour gratuite et renouvelable pendant un an. Cependant, après l'expiration de cette carte, beaucoup ne la renouvellent pas, bien qu'elle ne coûte que 3000 MRU (moins de 80 €) pour 365 jours, soit environ 7 à 8 ouguiyas par jour. Ce refus conduit à une situation irrégulière lors des contrôles. 

Ces derniers temps, la Mauritanie a connu une augmentation des départs de pirogues vers les îles Canaries, avec de nombreux migrants perdus en mer ou retrouvés morts sur les côtes, souvent non identifiés. Face à cette situation, les autorités ont renforcé les contrôles. Cette action vise à gérer les flux migratoires et à identifier les personnes décédées en mer. La non-régularisation des migrants contribue à la complexité de la situation et aux risques encourus lors des tentatives de rejoindre l'Europe par voie maritime.
Dans le contexte de sa souveraineté, la Mauritanie a pris la décision de renforcer ses contrôles frontaliers, terrestres, aériens et maritimes. Cette mesure s'étend également aux zones urbaines où se concentrent les migrants. Il est crucial de souligner que la position géographique de la Mauritanie en fait un point de passage important pour de nombreux migrants.

  Cette décision découle de la volonté de l'État mauritanien de protéger ses frontières et de gérer les flux migratoires sur son territoire. Le renforcement des contrôles vise à mieux identifier les personnes en situation irrégulière et à lutter contre la criminalité transfrontalière.

  La Mauritanie, confrontée à cette réalité migratoire, cherche à équilibrer la protection de ses intérêts nationaux et le respect des droits humains des migrants. Cette politique s'inscrit dans un cadre plus large de coopération régionale et internationale en matière de gestion des migrations.




Commentaires